COVID-19  dans la Nièvre : face à la diffusion du variant, renforcer la prévention, le dépistage et la vaccination

Mis à jour le 26/02/2021

Face à la progression de la diffusion du variant dit britannique de la COVID-19 dans la Nièvre, l’Agence Régionale de Santé et la préfecture de la Nièvre appellent la population à redoubler de vigilance et mettent en œuvre des mesures complémentaires.

Le variant dit britannique représente plus de 50% des tests positifs dans la Nièvre, bien au-delà de la moyenne régionale de l’ordre de 30%. Le département dépasse désormais la moyenne nationale, à 48% (données Santé publique France du 14 au 20 février derniers).

Dans ce contexte, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté et la préfecture de la Nièvre lancent un plan d’action qui repose sur la vigilance active de tous et le renforcement du dépistage.

Garder ses distances, télé travailler, aérer les espaces clos…

Empêcher la progression du virus passe avant tout par un renforcement des mesures barrières que chacun connaît et en particulier :
garder une distance de sécurité d’au moins 2 mètres,
porter un masque de protection de catégorie 1 quand cette distance ne peut être respectée ,
aérer et ventiler au maximum les espaces clos (logement individuel y compris), d’autant plus si des personnes vulnérables vivent dans le même logement,
réduire ses contacts sociaux.

L’Agence régionale de Santé et la préfecture rappellent que la pratique du télétravail doit être privilégiée dans chaque situation où elle est possible.

Elles en appellent au civisme de tous pour :
se faire dépister au moindre signe évocateur ou en cas de contact à risque,
respecter scrupuleusement les consignes d’isolement désormais de 10 jours en cas de test positif.

Un dépistage renforcé

Un dépistage renforcé sera proposé dans le milieu du travail, le secteur des entreprises, mais aussi les collectivités locales et les administrations étant invitées à s’engager sans délai dans des campagnes de tests massives à destination de tous leurs salariés.
Des organisations vont rapidement se mettre en place territorialement en y associant médecine du travail et représentants des organisations professionnelles.
Le milieu scolaire est également ciblé, avec le déploiement des tests salivaires dans des écoles, collèges et lycées du département, sous la conduite de l’Education nationale. L’académie de Dijon classe le département parmi les territoires prioritaires pour le déploiement de ces tests qui débuteront dès la semaine prochaine.

Campagne de vaccination

La dynamique vaccinale doit aussi concourir à gagner du terrain contre le virus en protégeant les plus fragiles et les plus exposés.

Dans la Nièvre, au 22 février, 13 840 personnes ont reçu une première injection dont plus de 6 300 ont bénéficié d’une deuxième injection, ce qui place le département parmi ceux où le rythme de vaccination est le plus élevé en France.

A partir de ce jeudi 25 février, plus de 70 médecins de la Nièvre, qui ont opéré des commandes auprès des officines, peuvent administrer le vaccin AstraZeneca à leurs patients de 50 à 64 ans présentant des comorbidités.

Sur le mois de mars, outre les rappels de vaccination des personnes vaccinées en février, plus de 7 200 primo-vaccinations de vaccin Pfizer sont d’ores et déjà programmées pour poursuivre la couverture vaccinale de la population du département.

Contrôles des dispositions en vigueur

Les forces de l’ordre sont pleinement mobilisées sur les contrôles du respect des dispositions mises en place pour lutter contre l’épidémie, notamment le couvre-feu et le port du masque.
Sur la période des 19, 20 et 21 février derniers, 423 personnes ont été contrôlées en zone police. En zone gendarmerie, 420 personnes et 367 véhicules ont été contrôlés durant la même période. 37 verbalisations ont été dressées.
Les contrôles vont se poursuivre et s’intensifier.

Concernant les établissements recevant du public (ERP), l’exploitant qui ne respecte pas les règles d’ouverture et de fermeture, y compris en ce qui concerne les conditions d’accès et de présence du public, édictées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire peut être sanctionné d’une contravention fixée à 500 euros, ou à 1000 euros en cas d’amende forfaitaire majorée (non paiement dans les délais).
En outre, en cas de manquement à ces obligations, le préfet peut, après mise en demeure, prononcer une fermeture administrative de l’ERP sur le fondement de l’article 29 du décret du 29 octobre 2020 modifié. Cette fermeture a pour effet de rendre l’exploitation inéligible au fond de solidarité.
Enfin, un particulier présent dans un ERP ne pouvant accueillir du public dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire est passible d’une contravention d’un montant de 135 euros.

Le préfet et l’ARS Bourgogne-Franche-Comté rappellent que le port du masque, obligatoire dans les secteurs les plus fréquentés, est recommandé partout où les interactions sociales génèrent un risque de contamination.