Le risque radon

Mis à jour le 27/04/2023

Le radon provient de la désintégration de l'Uranium et du Radium, naturellement présent dans la croûte terrestre. Inodore et incolore, ce gaz radioactif remonte ensuite à la surface du sol ou circule avec les eaux souterraines. Présent partout, sa concentration dépend non seulement de la nature et de la porosité des sols, mais aussi des conditions météorologiques.

Des résidus de ce gaz, eux-même radioactifs peuvent se concentrer dans l'air, notamment dans les bâtiments. Une fois inhalés, ils se déposent le long des voies respiratoires en provoquant leur irradiation.

Le radon est un cancérigène reconnu et serait en France la seconde cause de cancer du poumon après le tableau mais devant l'amiante.

La répartition des communes entre les trois zones à potentiel radon définies à l'article R. 1333-29 du code de la santé publique a été prise par arrêté du 27 juin 2018 portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français.

Le potentiel radon évalue le niveau de risque à l'échelle communale, mais ne présage en rien des concentrations présentes dans les différents bâtiments, qui dépendent de nombreux facteurs tels que l'étanchéité du sol, le renouvellement de l'air intérieur etc.

En zone à potentiel élevé de catégorie 3, le mesurage des concentrations en radon est obligatoire, notamment pour les activités professionnelles exercées en sous-sol ou au rez-de-chaussée ainsi que dans certains lieux de travail. Cette mesure est également obligatoire pour certaines catégories d'établissements recevant du public : internat, accueil collectif de jeunes enfants, établissement sanitaire, social ou médico-social, établissement thermal, établissement pénitentiaire. Elles est effectuée tous les 10 ans ou lorsque des travaux modifiant significativement la ventilation ou l'étanchéité du bâtiment sont réalisés.

Dans l'habitat privé, il n'y a aucune obligation réglementaire mais le mesurage des concentrations en radon est fortement recommandé.

Pour des concentrations inférieures à 300 becquerel par m3 (Bq/m3), des recommandations générales de bonnes pratiques s'appliquent.

En cas de de dépassement de ce niveau de référence, et pour une concentration n'excédant pas 1000 Bq/m3, des actions simples permettent d'abaisser suffisamment la concentration en radon (étanchements des sols et entrée de canalisation, amélioration de l'aération naturelle du soubassement, etc.).

Au-delà de 1000 Bq/m3, il est nécessaire de faire réaliser un diagnostic du bâtiment par un professionnel, qui permettra de définir les travaux à réaliser.

Documents utiles :

Liens utiles :

https://www.georisques.gouv.fr

https://www.irsn.fr/