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25 novembre : journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes - l’accueil de jour (...)

 

L’accueil de jour Décid’l est un lieu d’accueil et d’écoute pour les femmes qui subissent la violence au sein de leur couple.

C’est un lieu sécurisant ouvert aux femmes et aux enfants, de manière anonyme.

Décid’l, c’est un accompagnement dans la prise de décision et la traduction en actes de la séparation et du départ.

Décid’l, c’est une information sur les droits et une orientation sur les dispositifs existants et les partenaires : référent violences, juriste, conseillère conjugale, psychologue…

La prise en compte des enfants exposés aux violences fait partie intégrante des missions de Décid’l.

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L’accueil de jour Décid’l a été inauguré le 25 novembre 2014 en présence de Jean-Pierre Condemine, préfet de la Nièvre et Daniel Vigneron, président de l’association Nièvre Regain qui porte l’accueil de jour.

Décid’l a été ouvert officiellement le 1er décembre 2015 et la première femme a été reçue dans la semaine.

Au cours de l’année, 101 femmes ont ouvert la porte de Decid’L, 52 appels téléphoniques ont été reçus.
Les femmes accueillies ont en moyenne 40 ans et vivent sur Nevers et l’agglomération mais également Decize, Château Chinon, Cosne, Saint Amand en Puisaye, La Charité sur Loire, Saint Saulge, Imphy.

Les femmes qui viennent à Décid’l ont été orientées par les partenaires et les associations travaillant dans le champ des droits des femmes. Des contacts hebdomadaires ont lieu avec le CIDFF et l’ANDAVI.

Les demandes des femmes reflètent un besoin d’écoute, de parler, de s’épancher. Elles ont besoin de briser le silence, de verbaliser et de mettre des mots sur leurs émotions. Elles ont toutes un grand besoin de raconter leur histoire mais ont des difficultés à évoquer les violences subies. Les mots employés réduisent l’intensité des violences et donnent une impression de banalisation. « Elles vident leur sac de ces douleurs qui ne se voient pas mais dont elles sont marquées à vie ».

Lorsqu’elles abordent l’élément déclencheur de cette violence, la majorité évoque la prise d’alcool ou de toxiques de la part du conjoint, d’autres l’annonce d’une grossesse ou lorsque le corps de la femme change, la disponibilité n’étant plus la même, d’autres encore lorsqu’il est question de la prise en charge quotidienne des enfants et leur éducation. Enfin moins souvent l’élément déclencheur est lié à une querelle avec la famille ou à la situation budgétaire difficile.

On note une forte demande d’informations : sur les possibles conséquences du départ du domicile pour leurs enfants, sur les démarches juridiques à entreprendre. Ces rencontres ont permis une orientation vers des professionnels comme des psychologues pour enfants (CMP des Courlis).
Les demandes des femmes s’orientent également vers l’accès aux droits, à la santé. Lorsqu’une femme veut s’orienter vers un parcours de soin psychologique, elle peut se voir délivrer « un bon psy » et être prise en charge par une psychologue clinicienne qui anime le groupe de paroles du CIDFF ou être orientée vers le CMP Vauban. Elle peuvent rencontrer un juriste à l’ANDAVI ou au CIDFF, avoir un soutien administratif (demande de logement), être accompagnées à un dépôt de plainte, auprès de l’avocat afin de solliciter une ordonnance de protection.

28 enfants ont été des victimes collatérales. Les mères sont parfois dans le déni des conséquences pour leurs enfants. Décid’L leur offre un espace chaleureux et qui leur est dédié : 19 âgés de 9 mois à 14 ans ont été accueillis.
Il est nécessaire de prendre le temps d’établir une relation de confiance pour les aider à mettre de mots sur leurs ressentis. Certains mots demeurent lourds « papa il crie, il hurle souvent, il casse des choses, maman elle pleure » « on va se renfermer dans la salle de bain pour ne plus entendre ».

Cette verbalisation enclenche parfois la prise de décision de la séparation. 8 femmes ont sollicité Décid’L pour un départ en urgence. Elles ont été orientées sur le dispositif « place d’urgence femmes victimes de violence » gérées par l’ANAR, sur les dispositifs d’hébergement du département (Centre Parental d’Hébergement d’Urgence Nièvre Regain, CHRS). Certaines ont préféré aller chez des amis ou retourner au domicile.

En parallèle de ces actions auprès des femmes, l’équipe de Décid’l a développé une communication élargie sur de projet. Elle a distribué 3000 flyers, adressé de nombreux dépliants sur le Département, aux associations, aux centres sociaux, CCAS, etc ; rencontré les équipes des travailleurs médico sociaux du conseil départemental, la gendarmerie, la police. Elle a rencontré l’équipe du CHRS l’Ecluse à Chalons sur Saône qui gère l’accueil de jour de la Saône et Loire afin de confronter les fonctionnements et envisager de nouvelles approches. Elle a participé à plusieurs émissions de radio et sera ce jour reçue avec le CIDFF dès 11h à la radio Fréquence des Loisirs à Saint Honoré les Bains 100.4 et participera au lâcher de ballons à l’initiative de l’ANDAVI et du Centre Hospitalier de l’agglomération de Nevers à 13h sur l’esplanade de l’Hôpital Pierre Bérégovoy.

Afin de pouvoir toujours mieux appréhender ce public et les enfants, l’équipe a bénéficié de formations de psychologue et de juriste. Depuis juin, une convention avec le CMP Vauban et l’Association Nièvre Regain permet aux professionnels d’aborder les difficultés soulevées par l’écoute de ces récits douloureux.

Au terme de cette année Déicd’L prévoit de poursuivre l’amélioration de l’accueil en transformant le lieu afin de privatiser l’espace pour les entretiens individuels. L’élaboration d’un site internet est en cours. De nouvelles formations sont prévues pour l’acquisition de supports techniques à utiliser en groupe ou avec les enfants de tout âge.

Décid’l
54, avenue Colbert
58 000 NEVERS
Tel : 03 58 07 54 67

Horaires d’ouverture :
Lundi-jeudi de 9 h à 12 H
Mardi sur rendez-vous au local ou à proximité du domicile
Mercredi- vendredi de 14 à 17 h